" Je sais que vous n'êtes pas le père de l'Ivoirité" aurait dit Sarkozy à Gbagbo à Lisbonne. Cette déclaration qui a l'air d'enthousiasmer les médias gouvernementaux ivoiriens, n'a pourtant rien d'explicite.
Qu'est-ce que Sarkozy entendrait par Ivoirité ? Un slogan fédérateur ou un concept exclusionniste ? La déclaration à Lisbonne s'aparente à une stricte opération de charme, quand on sait que le père reconnu de l'ivoirité n'a jamais ému la France de Sarkozy. Cela dit, l'heure est à la realpolitic et le mot du président français, ne peut en aucun cas être considéré comme un signe de sympathie pour le pouvoir ivoirien. Malgré les sourires et les franches poignées de main, l'ex-époux de Cécilia n'a voulu qu'on retienne qu'un seul message. Et celui-là, il l'a adressé à l'AFP sans sourire :
"Il faut des élections dans un délai rapide et il faut qu’elles soient transparentes". "Il faut, il faut..." Ca ne vous rappelle pas quelqu'un ? Chirac l'avait déjà dit, non, je crois ?
2 commentaires:
Bonjour, Edgard !
Bravo pour ton blog et tes billets. Nicolas Sarkozy est bien un IGNARE, ce qui explique qu'il pense se mettre Gbagbo dans la poche en lui parlant du concept de l'ivoirité. Pourvu que cette manoeuvre n'aboutisse pas, ce serait faire insulte à l'intelligence des Ivoiriens.
A+
Merci a2n.
Il se plante sur toute la ligne le Sarkozy... Par ailleurs, mon avis sur cette façon de considérer chaque poignée de main de Sarkozy comme un événement procède de la tactique des médias gouvernementaux. A vrai dire, personne ici ne se fait d'illusion sur Sarkozy. Son antipathie pour Gbagbo est patente. Mais Sarkozy est aussi une machine à pragmatisme. On sait que les bons sentiments, l'éthique et tout cela, il s'en moque éperdumment. Ne le voilà-t-il pas en train de fricoter avec Kaddhafi en plein Paris ?
Ce que Gbagbo recherche en lui montrant les dents, c'est bien l'occasion repositionner les intérêts ivoiriens, sans états d'âme, avec lui. Pour les sentiments , no way et c'est réciproque.
Et pouvoir mettre Gbagbo dans sa poche, demande déjà qu'il faille être plus grand que lui. Ce qui, de mon point de vue, ne relèverait que du pur fantasme chez Sarkozy (1,64 ou 68 contre 1,80 pour L.G., faut pas rêver quoi).
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